St-Saoul - Argouin : Le monstre à deux têtes.

Dans le monde de la musique, les frontières sont bien dessinées. Toutefois, certains compositeurs, armés d’un peu d’intuition et de beaucoup de travail, réussissent à traverser ces barrières. À cette heure, les artistes et producteurs Thomas Argouin et Jean-Sébastien Girard, celui-ci mieux connu sous le nom de « St-Saoul » dans la communauté hip-hop, œuvrent à développer un son qui arrivera à défoncer les limites et ainsi nourrir l’oreille de tous les mélomanes.
En effet, la ruée vers l’or du duo a débuté récemment depuis un chalet à Mandeville (Lanaudière), suivi d’un second à Saint-Herménégilde (Cantons-de-l’Est). Aussi surpris l’un que l’autre, les deux hommes ont vite réalisé que la mise en commun de leurs forces était un filon qu’ils se devaient d’exploiter jusqu’au bout.
« On n’avait jamais travaillé ensemble. Je m’en venais faire un album de rap, mais on a commencé à expérimenter des affaires. Après une première pelletée de terre, on a décidé de s’aventurer encore plus loin », a commenté Thomas Argouin.
Direction Rang des vaudous

« C’est un monstre à deux têtes. C’est très rap, mais c’est aussi du soul, du métal, du folk… C’est une fusion inédite dans la francophonie. Tom voulait sortir de sa zone de confort et le projet que nous faisons ensemble montre une facette de lui qu’on n’a jamais vu », a présenté St-Saoul, qui célèbre d’ailleurs cette année 20 ans de carrière artistique.

Qui plus est, St-Saoul connaît parfaitement les limites de la scène hip-hop québécoise. Avec cette nouvelle association, il espère étouffer les préjugés des uns et élargir les esprits des autres. « C’est un hymne à la liberté, définitivement rempli de force de caractère, mais très positif. Je pense que le monde en a besoin plus que jamais. »
« Nos univers se complètent vraiment bien. On va partout, mais en même temps, on a quelque chose qui se tient! », est pour sa part enthousiaste Thomas Argouin, qui ne cache pas son désir de percer le marché français...